5 octobre 2025
La Communauté de Communes du Grand Roye a d’ailleurs misé sur ces balades pour dynamiser l’attractivité locale : selon son dernier rapport annuel (2023), le territoire compte une douzaine de circuits balisés de moins de 8 km, répartis sur 22 communes (grandroye.fr).
Des sentiers accessibles, du parking facile, de l’ombre s’il fait chaud, un peu d’eau pour jeter des cailloux ou observer les canards... Voici une sélection à moins de 20 minutes de Roye, idéale pour une sortie improvisée ou un week-end printanier.
Avec ses grands arbres en arc-de-ciel de verts et ses tapis de feuilles, ce bois s’apparente à une mini forêt féerique aux portes de la ville. Idéal pour faire ses premiers pas en autonomie, lancer des défis d’observation (écureuils, nichoirs) ou organiser une course de bâtons sur le petit ruisseau la Grivette.
Le Bois d’Amiens accueille aussi le “Sentier pédagogique des oiseaux”, où une dizaine de panneaux expliquent la vie de la faune locale. Pratique : à deux minutes du centre-ville.
| Bon à savoir | WC publics et point d’eau à l’entrée ; majoritairement ombragé. |
Ce paisible étang, géré conjointement par la commune et une association de pêche, fait le bonheur des familles depuis le XIXe siècle. On flâne entre les pontons, on s’amuse à dénombrer les grenouilles, et on boucle le circuit en une heure tranquillement, le long de panneaux explicatifs sur les écosystèmes humides. Les week-ends d’avril à septembre, on peut même croiser quelques pêcheurs qui aiment expliquer le maniement de l’épuisette (s’ils sont de bonne humeur…).
D’après le rapport “Zones humides du Santerre” (SICAE Ouest, 2021), ce plan d’eau accueille plus de 16 espèces d’oiseaux recensées sur l’année.
| Bon à savoir | Quelques places ombragées et aire de jeux pour les petits près du parking. |
Voici un itinéraire plus sauvage, adapté aux enfants qui aiment patauger ou relever le défi d’un “petit” gué (le passage sécurisé est praticable d’avril à octobre selon la pluie). Le sentier des Gués nous plonge dans le bocage picard, entre prairie et boqueteau, où s’élèvent parfois des vestiges de moulins, trop souvent ignorés. On y croise aussi le chemin d’une célèbre légende : celle d’un trésor perdu par les troupes napoléoniennes, enfoui non loin du vieux gué (Source : Cahiers d’histoire locale du Santerre 2005).
| Bon à savoir | Pensez aux bottes en période humide ! Étape parfaite pour apprendre aux enfants à “lire” les traces d’animaux. |
Ancien chemin emprunté par les religieux à l’époque médiévale, cette randonnée fait souvent l’unanimité chez les familles qui aiment “jouer à l’explorateur”. Au printemps, les talus explosent de primevères et de violettes. On peut prolonger sur le chemin de halage de l’Avre, si les troupes sont motivées.
| Bon à savoir | Belvédère sur la vallée à mi-parcours ; rareté locale pour observer les milans et buses (source : Ligue de Protection des Oiseaux Hauts-de-France, 2020). |
Un coup d’œil dehors ne garantit pas toujours la météo picarde... Voici quelques conseils testés et transmis de générations en générations.
Au fil de ces promenades, que reste-t-il dans la tête (et les poches) des petits marcheurs ? Un bout de bois transformé en épée, le souvenir d’un héron pêchant sur l’étang, le frisson d’une histoire inventée sur le vieux pont, l’odeur de la menthe sauvage ou une collection de galets dénichés sur les rives de l’Avre.
C’est tout l’enjeu de ces randonnées courtes : offrir du temps ensemble, une vraie déconnexion, loin des exploits sportifs ou des grandes aventures commerciales. D’après une étude nationale menée par le CEREMA en 2022, 72% des familles ayant accès à des sentiers de moins de 5 km déclarent privilégier la marche pour « échanger et apprendre sur l’environnement local » (source : CEREMA.fr).
Finalement, il suffit parfois de pousser un vieux portail, de s’enfoncer sur un sentier inconnu ou de se laisser guider par une envie de liberté aérée pour (re)découvrir la richesse insoupçonnée de notre campagne roysienne. Le tout, à hauteur de petites jambes, et de grands yeux curieux.