Ici, pas de balisage « trendy », mais du solide : des tronçons de sentier officiel (GR 123), quelques chemins agricoles, des petites routes secondaires, et pour finir, l’ensemble fait une boucle d’environ 11 km. Une marche idéale pour une matinée ou un après-midi (compter 2h30 à 3h, pauses comprises). On enfile les baskets, c’est parti !
1. Départ du parc municipal de Roye
Le parc derrière la mairie, c’est le symbole du cœur vert de Roye. Belles perspectives sur l’église Saint-Pierre (14e-16e s.), pelouses bien tondues, et souvent des joueurs de pétanque à observer l’air de rien. On prend la direction du stade Georges Clère et on bifurque rapidement vers l’Avenue de l’Europe, qui glisse vers la sortie sud du bourg.
2. Vers la campagne : de Roye à L'Échelle-Saint-Aurin
À la sortie de Roye, la silhouette du silo agricole surveille les allées et venues comme un phare minéral. Les premiers pas quittent la départementale D934 pour s’engager sur le chemin communal longeant les champs, balancé entre blés et betteraves. Après 1,7 km, on entre dans L'Échelle-Saint-Aurin, village discret de 220 habitants. Pause recommandée devant son église classée, flanquée d’un if centenaire, et histoire amusante : c’est le seul village du canton avec un nom comprenant trois accents aigus (source : Guide des communes de la Somme).
3. Les surprise du bourg : L'Échelle-Saint-Aurin
- L’église Saint-Aurin, au clocher réhabilité après la Grande Guerre
- Le « lavoir de Charron » – restauré par des habitants en 2010
- L’Ancienne sucrerie, vestige industriel qui employait une trentaine de personnes au début du XXe siècle (source : Archives Départementales de la Somme)
On traverse le village, puis on s’engage sur le « chemin du moulin », caillouteux et bordé de noisetiers, pour rejoindre rapidement la route vers Liancourt-Fosse.
4. Sur la route de Liancourt-Fosse (pause bocage)
Ici, on marche entre champs et bocage, la limite entre Somme et Oise n’étant jamais très loin. Le paysage s’ouvre, la terre est plus noire : c’est le terrain typique du plateau picard, riche et très agricole. La portion fait environ 2,8 km. Tout du long, on croise parfois des cyclistes, voire des chevreuils au petit matin ou à la tombée du jour.
Fun fact : jusqu’en 1953, une petite ligne de chemin de fer commercial reliait Roye à Noyon, passant par ces villages, pour le transport du sucre et des betteraves locales (Société Historique de Roye).
5. Liancourt-Fosse, étape authentique
Le nom intrigue souvent : « fosse » évoque les anciennes douves, souvenirs du Moyen Âge (source : Chemins de Picardie). Ce petit village de 390 habitants est connu pour :
- Son église Saint-Pierre et Saint-Paul, reconstruite après 1918
- Ses maisons typiquement picardes en brique rouge
- Le modeste café-épicerie local, lieu de toutes les discussions sur la météo et le prix du blé
Certains jours, on y trouve même des marchés occasionnels avec producteurs locaux (mi-octobre, lors de la Fête des Vendanges).
6. Le retour vers Roye – Variante « chemin des crêtes »
On quitte Liancourt par la petite route du Nord, direction Roye. Mais pour réellement profiter du calme, à la sortie sud du village, une bifurcation permet de suivre le « chemin des crêtes ». C’est là que le panorama se fait plus vaste : vue sur la vallée de l’Avre, lignes de peupliers et parfois, par très beau temps, jusqu’au clocher de l’église Saint-Pierre de Roye lui-même. Un dernier passage au bord du lotissement du « Clos des Tilleuls », puis on retrouve le chemin communal qui re-basculera naturellement vers l’Avenue de l’Europe pour rentrer sur Roye.
Cela rajoute environ 1,2 km mais offre un vrai bol d’air (et la possibilité de faire le plein de mûres en août… à condition de marcher doucement !).