Ce qui ressort surtout, c’est cet entremêlement du quotidien et de l’Histoire avec un grand H. À Roye, on ne trouve pas de gigantesques espaces mémoriels comme à Verdun ou Caen ; ici, la commémoration se niche dans les détails ordinaires, les traces émouvantes au coin d’une rue, les bouquets déposés devant une stèle sans nom.
Avec le temps, de nouveaux enjeux surgissent : l’entretien des monuments, la transmission intergénérationnelle, le risque de voir se “banaliser” les souvenirs. C’est peut-être là le vrai défi pour Roye : continuer à faire vivre cette mémoire, non par enfermement, mais par curiosité et partage, avec cette secret, cette complicité discrète qui fait le charme de notre ville.
Alors la prochaine fois qu’on traverse Roye, sans trop y penser, jetons un œil diffèrent sur ces noms, ces briques, ces commémorations. On y lira, peut-être, bien plus qu’on ne croit.
Sources : Archives départementales de la Somme, Comité d’Histoire du Pays Roye, Ville de Roye, Commonwealth War Graves Commission, SNCF, Libération Nord, Musée de Roye.